03. Energie et climat

Oui, nos activités sont 100 % neutres en carbone. Nous compensons nos émissions de CO2 en achetant des crédits carbone VCS et Gold Standard au Climate Neutral Group, qui investit dans certains projets dans les pays en développement. Nous faisons rapport sur nos émissions et notre méthodologie de compensation dans notre rapport annuel.

Malgré ses émissions de CO2  relativement basses, nous considérons l'énergie nucléaire comme une technologie inacceptable sur le fond. La raison principale est que l'élimination des déchets dangereux prend des centaines d'années, ce qui crée des risques pour les générations futures. Au regard de ses préoccupations pour la sécurité et l'environnement, la Banque Triodos n'investit pas dans des entreprises impliquées dans l'industrie nucléaire, préférant focaliser ses efforts sur le soutien de technologies énergétiques sécurisées et durables.

Surtout utilisée pour des centrales électriques au charbon, la technologie de capture et de stockage du carbone est appelée à jouer un rôle essentiel pour réduire les émissions de CO2 lors d'une période de transition, avant que les énergies renouvelables ne deviennent notre principale source d'énergie. Nous partageons ce point de vue lorsqu'on parle des centrales existantes, mais la Banque Triodos ne finance pas de projets dans ce secteur. Nous pensons, en effet, que la construction de nouvelles grosses centrales au charbon concurrence et décourage le développement d'alternatives renouvelables. En fait, la technologie de capture et de stockage de carbone étant considérée comme une solution  au point de rejet, elle est parfois utilisée pour justifier de nouvelles centrales au charbon, qui, selon nous, ne devraient plus être construites.

Nous sommes très sélectifs dans le choix des projets que nous finançons dans ce domaine. La Banque Triodos a décidé de ne pas financer des projets qui dépendent de cultures utilisées à des fins énergétiques ou ceux qui reposent sur de la biomasse importée sur de longues distances. Notre motivation pour ne pas financer des projets basés sur des cultures est qu'à l'avenir la demande en énergie biologique pourrait concurrencer les besoins alimentaires, avec un effet catastrophique potentiel pour les pays les plus pauvres. Les projets d'importation de biomasse ne sont souvent économiquement viables que grâce à des subsides, qui, selon nous, ne prennent pas assez en compte la totalité de la chaîne de valeur et l'analyse des avantages et inconvénients énergétiques. Le point de vue de la Banque Triodos est que les ressources en biomasse locales doivent être favorisées, plutôt que le transport de ressources à travers le monde pour bénéficier de subsides.