Les marchés d’actions internationaux ont poursuivi sur leur lancée haussière jusqu’au début du mois de septembre. En juillet et en août, les statistiques économiques dévoilées allaient au-delà des attentes. Les fortes prestations constantes du marché des actions étaient dues (1) au soutien inédit des gouvernements et institutions monétaires qui avait été accordé plus tôt dans l’année, (2) à des taux d’intérêt très bas, (3) au glissement de confinements nationaux vers des limitations plus locales pour endiguer le coronavirus et (4) à l’attente d’une arrivée plus rapide que prévu de vaccins.
En septembre, les marchés d’actions ont subi une correction. Celle-ci a commencé par une adaptation saine des actions technologiques américaines dominantes et s’est propagée ensuite vers d’autres secteurs. L’aversion au risque a augmenté du fait que le coronavirus flambait en Europe, que l’espoir d’un accord rapide sur un nouveau soutien des autorités américaines s’estompait, que l’incertitude à propos des prochaines élections présidentielles aux États-Unis augmentait et que la reprise économique mondiale semblait perdre en dynamisme.
En même temps, les tensions géopolitiques devenaient plus fortes parce que le président américain Trump prenait une attitude plus dure à l’égard de la Chine et que le Royaume-Uni annonçait qu’une partie de l’accord sur le Brexit serait mis de côté. Toutes les grandes banques centrales ont maintenu leur politique inchangée, même si la Federal Reserve américaine a présenté sa nouvelle stratégie à long terme. Cette stratégie part d’un objectif d’inflation moyen qui laisse une marge pour une inflation temporairement élevée dans le futur. L’assouplissement monétaire et les taux d’intérêt ultra bas resteront probablement encore de mise pour longtemps.
Les investisseurs du monde entier ont continué à se rallier aux actions du groupe "FAANG" (Facebook, Amazon, Apple, Netflix, Google) qui, avec quelques autres noms, a clairement pris la tête des marchés boursiers. En raison des multiples de valorisation payés actuellement pour ces entreprises, mais aussi des inquiétudes concernant la confidentialité des données, l'abus de pouvoir, les conditions de travail et d'autres questions spécifiques aux entreprises qui sont en contradiction avec les exigences minimales de Triodos, le fonds n’a pas bénéficié de la forte performance de ces noms. Il n’en a pas non plus subi la baisse, puisque le prix de leurs actions a été corrigé vers la fin du trimestre.
Les marchés obligataires internationaux se sont bien comportés au cours du troisième trimestre. Tous les segments de marché ont procuré un rendement positif grâce à des taux d’intérêt plus faibles et un appétit plus grand pour le risque. Les taux d’intérêt sur les obligations d’État ont baissé parce que la reprise économique mondiale a perdu en intensité et que les investisseurs craignaient les conséquences de mesures de confinement plus strictes. Grâce au large soutien des pouvoirs publics et des incitants monétaires, aussi bien les taux d’intérêt que les primes de risque sont restés faibles. Les attentes à propos de l’inflation sont progressivement remontées aux niveaux d’avant la crise du coronavirus, mais ont été provisoirement encore modestes. Les obligations d’entreprises ont affiché une bonne prestation grâce aux taux d’intérêt plus bas et aux spreads de crédit plus étroits.