Évolution générale du marché
Sous l’effet combiné des incitants fiscaux, de marchés du travail étriqués mais aussi d’une inflation en baisse, les ménages ont disposé de plus de moyens. En outre, le prix du pétrole a baissé au cours de ce trimestre, principalement pour des soucis liés à la demande mondiale. Celle-ci devrait diminuer à cause de tensions au sein du système financier, de sorte qu’il devrait subsister moins de marge de manœuvre pour les prêts financiers. Ce trimestre, nous avons toutefois assisté à une reprise et à une accélération de l’activité économique dans toutes les grandes économies développées, à l’exception du Royaume-Uni. C’est essentiellement le secteur des services qui est à l’origine de ce rétablissement. En termes de croissance, le secteur industriel est resté clairement à la traîne.
Évolutions au sein du marché des actions
Au premier trimestre 2023, la reprise s’est poursuivie sur les marchés financiers. Elle avait débuté au dernier trimestre 2022, en conséquence de plusieurs facteurs : baisse du prix du gaz, fin de la politique zéro-Covid en Chine, dépenses constantes du consommateur américain et marché du travail fort. Ces facteurs ont donné aux investisseurs une image macro-économique plus positive que celle attendue. De plus, bien que l’inflation sous-jacente soit restée élevée, l’inflation a baissé sur les marchés développés.
Le stress soudain provoqué dans le secteur bancaire par la faillite de la Silicon Valley Bank et le sauvetage du Crédit Suisse a suscité de l’inquiétude, mais l’intervention rapide des décideurs a calmé les investisseurs. Le fait que les banques centrales aient répondu aux inquiétudes des marchés financiers en indiquant qu’elles modéreraient leurs taux d’intérêt a également agi en soutien des marchés des actions.
Évolutions au sein du marché des obligations
À la fin du trimestre, les tarifs des taux à dix ans étaient inférieurs à ceux du début de la période, tant aux États-Unis que dans la Zone Euro. Les banques centrales ont baissé leurs objectifs en termes de taux et ont annoncé de nouvelles baisses de taux anticipées. En conséquence, le taux effectif des obligations d’État a baissé de 3,8% à 3,5% aux USA, et de 2,6% à 2,3% en Allemagne. Parallèlement, les obligations d’entreprises de catégorie « investment-grade » (c’est-à-dire les obligations d’entreprises avec un rating suffisamment élevé, à savoir BBB ou supérieur) ont également vu les taux effectifs baisser, avec pour résultat un rétablissement des cours des obligations.