La pandémie de coronavirus a rendu plus évident que jamais le fait qu’il est nécessaire de renverser radicalement la vapeur si l’on veut conserver une terre vivable à long terme. Il n’est donc pas si étonnant que de plus en plus d’investisseurs et investisseuses cherchent à voir plus loin que l’offre habituelle (basée sur la croissance des profits et le rendement en dividendes), en tenant compte aussi des prestations dans le domaine de l’environnement, des aspects sociaux et de la bonne gouvernance des entreprises. C’est d’ailleurs le sens des initiales ESG. 

35,3 billions de dollars 

Depuis la crise sanitaire, les investissements durables ont grimpé à quelque 35,5 billions de dollars sur l’ensemble de la planète, selon les chiffres de la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA). C’est 15% de plus qu’en 2018. Ainsi, l’investissement durable atteint pas moins de 35,9% du total des capitaux gérés dans le monde.

Le choix le plus logique 

Cependant, « investissement durable » est une notion fourre-tout. Même des fonds qui se limitent à exclure l’industrie du tabac et les fabricants d’armes à sous-munitions sont classés dans cette catégorie. Cela n’a pas grand-chose à voir avec la durabilité véritable. Pour celles et ceux qui veulent vraiment faire la différence, l’investissement à impact est le choix le plus logique. Mais dans quelle mesure est-ce vraiment différent d’un investissement simplement « durable » ? 

De l’exclusion à l’impact 

Il existe plusieurs niveaux dans l’investissement durable : 

  • Exclusion : des investissements dont on exclut les activités controversées telles que les jeux de hasard et les cigarettiers. 
  • Critères ESG : dans les investissements ESG, les entreprises sont évaluées sur base de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) établis universellement par les Nations Unies. Les entreprises qui ne répondent pas aux normes et sont par exemple impliquées dans le travail des enfants seront exclues des portefeuilles. 
  • Approche Best-in-class : dans les investissements Best-in-class, les entreprises sélectionnées sont celles qui atteignent les meilleurs scores ESG dans leur secteur. Cela ne mène pas automatiquement à des portefeuilles d’investissement durables, puisque des secteurs polluants, tels que le secteur pétrolier, y sont parfois intégrés.

  • Investissement à impact : la forme la plus verte d’investissement durable. Ici, c’est le « rendement sociétal » qui est mis en avant. L’investisseur ou l’investisseuse ne se contente pas de comparer les performances des entreprises à celles de leurs concurrents, il ou elle évalue dans quelle mesure elle contribue de manière démontrée à une meilleure société. 

Le rendement financier compte aussi 

Dans l’investissement à impact, le rendement financier n’est pas négligé. Simplement, le processus est inversé : la première étape est de regarder quelles entreprises contribuent de manière effective à une société plus juste et plus respectueuse de l’environnement. Ensuite seulement, les entreprises offrant les meilleurs rendements en sont extraites. 

Ainsi, seules les entreprises avec un impact sociétal positif sont éligibles. C’est pourquoi, par exemple, il n’y a pas de place dans ces portefeuilles pour des gestionnaires d’aéroports, même ceux qui satisfont aux critères ESG les plus élevés. C’est une grande différence avec la stratégie Best-in-class mentionnée précédemment.  

À long terme 

Une fausse idée assez répandue veut que les investissements durables auraient un rendement plus faible. Rien n’est moins vrai. Les entreprises qui portent haut les couleurs de la durabilité sont davantage focalisées sur le long terme et prennent moins de risques financiers. 

Contribution positive 

Avec l’investissement à impact, les investisseurs et investisseuses peuvent miser sur des secteurs de pointe, comme l’énergie renouvelable, mais pas seulement. Car même dans un monde durable, nous aurons besoin de shampoing, de chaussures de sport, de café, et même d’une petite bière de temps en temps. Les sociétés qui fabriquent ces produits entrent donc aussi en ligne de compte, pour autant qu’elles aient un impact positif. Les fonds à impact offrent donc un spectre bien plus large qu’on l’imagine. 

Un suivi attentif 

L’investissement à impact ne se résume pas à la consultation de tableaux de chiffres. Pour juger de la contribution active d’une entreprise à un avenir durable, il faut être parfaitement au courant de l’évolution de ses produits, services et process de production. Quelles matières premières sont utilisées ? Les droits humains sont-ils respectés ? L’entreprise recourt-elle à l’expérimentation sur les animaux ? Quelle est sa politique salariale ? 

Fonds à impact 

Tout cela suppose de mener des dialogues approfondis avec les entreprises concernées. Il s’agit d’un procès complexe qui exige beaucoup de travail et est inaccessible aux investisseurs et investisseuses privé·es. Une manière simple de choisir l’investissement à impact, c’est donc de se tourner vers les fonds à impact. La force de ces fonds est qu’ils permettent à chacun·e d’exercer une influence positive sur la gestion des entreprises, en toute facilité. 

Le gestionnaire de fonds, Triodos Investment Management, prend aussi en charge la sélection des actions et veille à ce que le fonds bénéficie d’une répartition optimale entre les différentes actions. Cela permet d’atténuer le risque. Au total, l’investissement à impact est un investissement « double action », qui combine rendement sociétal et financier. 

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