Des files absurdes

Andries Aumann et Hadiel Holail Mohamed ont récemment travaillé pour une entreprise de livraison à vélo. C’est comme ça qu’ils ont pu constater à quel point les villes étaient constamment saturées par des files absurdes.

Une étude menée par le SPF Mobilité en 2014 a révélé que près de 66% des travailleurs se rendent encore au travail en voiture. Seulement 30% choisissent une alternative, comme le vélo. Mais qu’est-ce qui empêche les autres de s’y mettre : le vent, la pluie ou les longues distances ?

Toujours selon cette étude, les cyclistes sont prêts à prendre le vélo pour des distances allant jusqu’à sept kilomètres. Avec un vélo électrique, cette distance passe à 25 km et jusqu’à 40 km avec un Speed bike, soit un vélo à assistance électrique qui peut aller jusqu’à 45 km/h contre 25 km/h pour les vélos à assistance électrique traditionnels. Cependant, tous ne sont pas prêts à acheter un Speed bike : le prix d’achat est assez élevé, l’entretien doit se faire régulièrement et les normes de sécurité sont très spécifiques.

Si en 2017, vous n’êtes pas un entrepreneur actif dans le développement durable, votre modèle d’affaires est déjà dépassé.
Andries Aumann, Cylobility

Une formule complète

Andries et Hadiel ont trouvé une solution qui réunit le meilleur des deux mondes : avec un vélo électrique de Cyclobility, le vent n’est plus un problème et vous n’êtes pas bloqué par les embouteillages. Pourtant, le succès de la formule ne tient pas uniquement aux vélos, mais à l’ensemble du forfait. Selon Andries Aumann : « Notre modèle est unique, car, par rapport aux autres sociétés de location de vélos, nous offrons une formule complète. Par exemple, les questions des utilisateurs sont traitées directement, sans jamais passer par un intermédiaire. »

Les vélos à grande vitesse entrent dans la catégorie de cyclomoteur léger. C’est pourquoi vous aurez besoin d’un casque et d’une assurance. « C’est précisément ce que nous louons : du cadenas au casque en passant par des sacs et même des vêtements imperméables. Une assistance en cas d’accident est aussi incluse dans la formule. »

Le coût d’un vélo électrique est souvent un frein à l’achat. Cyclobility permet déjà de louer un vélo pour moins de 70 euros par mois. Des formules sont aussi proposées aux entreprises qui souhaitent encourager la mobilité douce plutôt que les voitures de société : tout bénéfice pour elles et pour les employés.

De bonnes perspectives

Un des grands atouts du vélo, outre l’impact évident sur la santé de l’utilisateur, est aussi le gain de temps. Par exemple, les infirmiers d’un service de soin à domicile ont ainsi gagné en moyenne une heure par jour depuis qu’ils sont passés à Cyclobility.

Cyclobility existe depuis août 2016, mais Aumann se rend compte que les avantages proposés ne sont pas forcément évidents. « Nous travaillons dur pour convaincre les employeurs à changer leurs habitudes. La plupart se contentent aujourd’hui de proposer de voitures de société. Or, en fonction de la culture de l’entreprise, ça peut prendre de six à dix-huit mois avant de les persuader de passer aux vélos électriques. De plus, nous sommes aujourd’hui les seuls en Belgique, mais nous nous attendons à ce que de nouvelles entreprises concurrentes voient le jour. »

La Banque Triodos, un partenaire logique

Avec Cyclobolity, Andries et Hadiel ont conçu une formule complète et très innovante. C’est beau de voir qu’ils croient fermement à leur projet. Et à juste titre. Grâce aux vélos loués, Cyclobility élimine un nombre considérable de voitures sur les routes.

Pour Andries Aumann, la Banque Triodos était un choix évident : « Si en 2017, vous n’êtes pas un entrepreneur actif dans le développement durable, votre modèle d’affaires est déjà dépassé. Nous attendons la même chose de nos fournisseurs et de notre banque. D’après nos échanges avec Jan Depoortere et Bruno Iserbyt, la banque s’est avérée être le partenaire logique de notre projet. »