Voués à la démolition

L’histoire de l’avant-port a commencé à la fin du 19e siècle, lorsque Gand était l’une des plus grandes villes du textile en Europe. Les entrepôts étaient destinés à stocker le coton, mais avec le développement du port, ils ont été implantés de plus en plus loin, en dehors du domaine portuaire. Ils y ont alors rempli leur fonction initiale durant trois décennies seulement. Les entrepôts étaient ensuite voués à la démolition : à la fin des années 1980, l’un des six bâtiments a été détruit et un deuxième s’est effondré quelques années plus tard. L’ensemble devait être sacrifié au profit d’une zone pour les PME.

Vivre et travailler en ville est le credo de Locus Developments. Les espaces non bâtis devraient être réservés à la nature, aux loisirs et à l’agriculture.
Dirk Valvekens, CEO Locus Developments

Voulant absolument empêcher leur démolition, Dirk Valvekens a trouvé une oreille attentive auprès du Capitaine André De Wilde, de l’Autorité Portuaire. Ensemble, ils ont entamé une longue série de négociations avec la Ville de Gand.

Grâce à l’aide d’un voisin, Walter Blomme, la protection de l’avant-port est décidée en 1996. Avec ses 15 bâtiments, dont les quatre entrepôts ayant subsisté, l’avant-port est devenu la plus grande zone protégée de Gand. Au terme de douze ans de négociation, la Ville cède une partie des terrains et des bâtiments en 2002, permettant à Locus Developments de mettre ses plans à exécution. Biologiste de formation et peu expérimenté dans l’immobilier, Dirk s’est laissé conseiller par un ami architecte. Ils ont signé les plans ensemble, d’abord pour les entrepôts de la rue de New York, puis pour les autres, s'inspirant du travail du bureau d'architectes londonien Form Design, qui avaient conçu les Docklands dans la capitale britannique.

Le charme accessible

Locus Developments transforme les entrepôts en logements et en bureaux. L’avant-port est un lieu caractérisé par la lumière, l’eau et l’espace : dans Loods 22, 24 lofts spacieux ont été aménagés, au-dessus de 17 espaces de bureaux dans lesquels travaillent quelque 200 personnes dans une atmosphère créative propice à l’incubation d’idées. Loods 20 hébergera lui aussi des bureaux à l’étage inférieur, mais les logements seront aménagés totalement différemment : l’espace sous toiture sera divisé en unités de 50m² chacune, disposées autour d’un espace ouvert offrant de nombreux services communautaires.

Dirk Valvekens : « Nous avons déjà construit plus de 50 grands lofts. Mais proposer aussi de plus petites unités à la vente répond à un besoin. Gand compte de nombreux étudiants qui continuent à habiter et à travailler en ville après leurs études. Un nombre significatif de personnes souhaitent également expérimenter de nouveaux modes de cohabitation en famille. L’offre immobilière actuelle n’est pas toujours accessible pour cette population. Ces petits lofts au sein de Loods 20 sont fantastiques à leurs yeux car ils rendent un premier achat possible. Le projet répond à un réel besoin sociétal. Cela a  également redynamisé le quartier Muide-Meulestede sur le plan économique. Les nouveaux habitants et travailleurs renforcent le tissu social dans une zone en perte de vitesse malgré son riche passé et son charme indéniable. » Sur le plan énergétique, l’avant-port est en phase avec son époque : « Nous voulions que l’ensemble du site protégé, qui couvre quelque 3,5 hectares, soit neutre d’un point de vue énergétique, grâce à la géothermie et aux panneaux solaires. C’est une première en Flandre, et le projet cadre parfaitement avec les ambitions de la Ville de Gand », explique Dirk Valvekens.

Un bâtiment peut représenter beaucoup pour une communauté : le rendement n’est pas que financier. L’avant-port génère aussi un bénéfice social, culturel et environnemental.
Didier Léon, Manager Real Estate à la Banque Triodos

Un partenaire financier qui croit en vos rêves

Trouver un financement pour le projet Loods 20 n’a pas été facile : la plupart des banques et investisseurs n’ont que faire des rêves, alors que tant de passion et d’enthousiasme ne demandent qu’à se révéler. A contrario, la Banque Triodos a complètement adhéré à l’histoire, car le projet cadre avec sa vision de l’immobilier. Didier Léon, chargé de relation pour la Banque Triodos, commente : « Un bâtiment peut représenter beaucoup pour une communauté. C’est le cas de l’avant-port : ce patrimoine est protégé et intégré à la vie quotidienne, le quartier revit, il accueille des entrepreneurs et des habitants de tous âges et respecte en outre des critères énergétiques stricts. Le rendement n’est pas uniquement financier. L’avant-port génère aussi un bénéfice social, culturel et environnemental. »
 

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