La façade, couverte d’une fresque marine, est bien connue des Bruxellois et navet-teurs qui sillonnent le quartier du canal. Ce matin, la terrasse du Phare du Kanaal accueille une poignée d’habitués venus narguer les rayons du soleil. À l’intérieur, Hanna donne les dernières instructions pour le service de midi, avant de nous rejoindre et d’entamer le récit du parcours atypique qui l’a conduite ici.


« Mettre l’humain au centre »

 

Hanna Bonnier
Hanna Bonnier, photo: Olivier Papegnies

Après des études de sciences politiques à Paris, Hanna a travaillé pour les Nations-Unies au Chili, puis elle a rejoint la Commission européenne, il y a 8 ans, pour intégrer un programme de prévention des conflits planétaires. « C’était passionnant, mais pas très concret », reconnaît-elle. Sur ces entrefaites, la jeune femme est tombée sous le charme de notre capitale, et la perspective de changer de pays tous les six mois ne l’enchantait plus. C’est alors qu’est née l’idée de créer un lieu de rencontre unique au cœur de la ville.

« J’ai passé une partie de mon enfance dans la librairie d’amis de mes parents. Je garde le souvenir d’un endroit vivant, bruissant de conversations, où on venait aussi prendre le café ». La Madeleine d’Hanna a donc l’odeur du papier imprimé et de l’arabica. Guidée par cette inspiration et le désir de favoriser les relations humaines, Hanna a alors imaginé un projet de lieu qui répond à un besoin plus contemporain. « Bruxelles grouille de freelances qui travaillent chez eux ou louent des bureaux au mois », explique-t-elle. Il manquait donc un lieu sur mesure pour cette génération de travailleurs nomades.

En combinant des espaces de travail flexibles avec un lunch café ouvert sur le quartier et ses associations, le Phare du Kanaal s’est imposé comme un lieu de rendez-vous convivial incontournable. « Dès le début, insiste Hanna, j’ai su que je voulais mettre l’humain au centre ». Et pour les palais exigeants, le chef Simon concocte chaque jour un menu original à base de produits locaux et durables. Ici, les photos des producteurs sont d’ailleurs affichées sur un « Wall of Farm »


« Redescendre sur terre »


Hanna a vécu la crise du coronavirus comme la confirmation d’une situation pressentie. « Des alarmes retentissaient depuis un certain temps », souligne-t-elle. Mais la pandémie a aussi conforté les choix et valeurs de cette entrepreneuse, qui a pu maintenir une petite partie de son activité pendant le confinement. « En quelques jours, je me suis transformée en chauffeuse-livreuse », raconte-t-elle. 
 

Je crois que la clé de l’avenir est dans les mains de ceux qu’on appelle les « petits ». On va vers le Small is beautiful !
Hanna Bonnier

La Covid-19 a en effet révélé l’importance du tissu de commerçants et producteurs locaux, qui ont assuré l’essentiel durant les mois de confinement. « Je crois que la clé de l’avenir est dans les mains de ceux qu’on appelle les « petits ». On va vers le Small is beautiful ! », s’exclame Hanna, avant d’élargir son propos. « Dans le domaine des espaces de coworking, on a connu les mêmes excès que dans la finance, avec de très grands acteurs engagés dans une spéculation effrénée pour amasser des fortunes. Mais tout ça, c’est un peu du vent. Il est temps de redescendre sur terre ! ».

« La confiance, c’est crucial »


De ses parents indépendants, Hanna a hérité le souci d’assurer sa sécurité future. « Chez nous, il y avait ce côté « il ne faut pas compter sur nos retraites » », sourit-elle. La crise récente a aiguisé cette inquiétude. Hanna a donc décidé de mettre de côté le capital issu d’une récente donation. Et Triodos s’est rapidement imposé comme une évidence pour ses placements et son épargne.
 

Le Phare du Kanaal à Molenbeek

« Je connaissais pas mal d’indépendants qui travaillaient avec Triodos et les avis étaient unanimement positifs. Aujourd’hui, toutes les banques proposent des produits « propres » pour les clients qui le désirent, mais je ne me reconnais pas dans cette approche commerciale. Moi, je veux quelque chose de 100% fiable et transparent ».

Ici encore, le facteur humain a été déterminant. « Mon conseiller s’intéressait vraiment à qui j’étais et ce que je faisais. Il a été totalement clair sur l’utilisation de l’argent. Avec Triodos, nous partageons les mêmes valeurs, alors je suis sûre que mon argent aura un impact positif en soutenant des projets qui ont du sens. La confiance, c’est crucial pour moi ».
 

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